Pour répondre aux besoins quotidiens de ses locataires, la Soclova a créé il y a 2 ans un poste de médiateur social. Un métier peu commun au sein des bailleurs sociaux et habituellement exercé dans les grandes métropoles. Fort de la demande des locataires et de ses partenaires, la Soclova a recruté début septembre un second médiateur social dans ses équipes.
Le métier de médiateur social varie selon le cadre, un médiateur social urbain n’aura pas les mêmes missions que celui travaillant chez un bailleur. Être médiateur social à la Soclova, c’est avant tout créer du lien entre les locataires et le bailleur, avec les instances publiques, les partenaires sociaux mais aussi entre habitants. Je suis en soutien des gardiens et de certains salariés de la Soclova. Je gère aussi les troubles de voisinage et les impayés de loyer avant que cela ne soit pris en charge par nos services contentieux.
Un bon médiateur social doit savoir être à l’écoute. Autant de ses collègues et partenaires sociaux, que de ses clients locataires. Il faut savoir identifier la problématique, la comprendre et la contextualiser pour proposer un accompagnement sur mesure. Ce n’est pas toujours évident car certains ne souhaitent pas se faire aider ou ne reconnaissent pas la situation. Il faut savoir être patient. La communication est également une qualité cruciale.
Il faut savoir choisir ses mots, surtout quand un sujet délicat est abordé. Une bonne communication est aussi essentielle pour se faire connaître, autant des locataires, en allant à leur rencontre directement dans leur quartier, que des partenaires. Aujourd’hui je suis parfaitement identifié comme médiateur social, on se tourne vers moi à la moindre alerte.
Enfin, faire preuve de sang-froid est la clé pour apaiser les tensions et accompagner les habitants, il arrive d’aborder des sujets très tendus et d’être pris à parti verbalement ou physiquement. Dans ces cas-là, une bonne connaissance de soi est primordiale pour apaiser les tensions. Cet accompagnement social n’est pas toujours simple à mettre en place. Il faut savoir identifier les locataires et les sujets sur lesquels ils auraient besoin de notre intervention.
L’objectif étant de fournir un accompagnement efficace et complet. Le repérage se fait notamment par le biais du logement, à travers les impayés de loyer par exemple, ou des conflits entre voisins… Les partenaires sociaux peuvent aussi avoir connaissance d’un besoin et me le transmettre. Dès lors qu’un sujet de malaise est identifié, j’interviens pour proposer un accompagnement. Mon rôle devient particulièrement intéressant lorsque je ne m’occupe pas uniquement de régler les problèmes au moment où ils apparaissent mais lorsque j’essaie de détecter leur origine.
La mission du médiateur est donc d’accompagner les locataires afin qu’ils vivent au mieux leur quotidien dans la résidence et le quartier. Le bien-être d’un habitant passe évidemment par le logement, mais aussi par la santé, notamment mentale, l’intégration sociale ou encore l’emploi.
Une des actions clés mise en place sont les rencontres inter-partenaires. Dans le cadre de ces rencontres, les partenaires telles que les associations ou les institutions publiques, se retrouvent pour aborder un sujet afin de sensibiliser les habitants. Deux rencontres ont déjà été organisées sur les sujets de la santé mentale et des addictions. Une troisième est organisée en octobre sur l’inter-culturalité.
Ces rencontres indispensables permettent d’aligner tous les acteurs sur les thématiques choisies et d’assurer un accompagnement complet des habitants. Parmi les partenaires, on retrouve des spécialistes de l’emploi, des acteurs de la ville, du département, du tissu associatif et économique local, les Maisons Départementales des Solidarités… Grâce à ces rencontres, nous proposons aussi des permanences au cœur des quartiers, ce qui nous rapproche des locataires.
En septembre, une action sur l’emploi a été organisée dans le quartier de Monplaisir pour rapprocher les locataires éloignés de l’emploi. Cette journée a réuni 11 employeurs et 2 associations qui ont proposé des emplois, certains accessibles sans diplôme. Les partenaires sont intervenus directement dans le quartier, de manière originale et décalée, certains ont proposé une animation avec des casques de réalité virtuelle, d’autres de venir tester une nacelle de chantier, dans le but de s’immerger dans un métier. L’objectif était de surmonter les obstacles à l’emploi, comme les discriminations à l’adresse et de rendre le milieu professionnel accessible.